Airparif : bilan 2012 de la qualité de l’air en Ile-de-France
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Paris-pollution Airparif

La qualité de l’air reste insatisfaisante en Ile-de-France. En 2012, on estime qu’environ 3 millions de Franciliens étaient potentiellement exposés à des niveaux de pollution qui ne respectaient pas la réglementation, principalement le long du trafic et dans le cœur de l’agglomération. Ces niveaux marquent une certaine stabilité depuis plusieurs années. Les conditions météorologiques en 2012 ont été très contrastées. Vague de froid intense en février, suivie d’un mois de mars exceptionnellement sec et ensoleillé, elles ont favorisé des niveaux de pollution soutenus au premier trimestre. Le reste de l’année a été plus clément pour la qualité de l’air, avec un été frais et pluvieux, hormis une vague de chaleur tardive en août, et un automne doux et pluvieux.

Pour plus d’info : http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/74. Nous vous souhaitons une bonne lecture ! Cordialement, Le service communication d’Airparif

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Qualité de l’air en Ile de France : un bilan 2012 préoccupant, un Plan de Protection de l’Atmosphère en coquille vide.

AirParif publie ce jour le bilan 2012 de la qualité de l’air en Ile-de-France. Malheureusement et sans surprise ce bilan montre une situation toujours préoccupante puisque 3 millions de franciliens demeurent potentiellement exposés à des niveaux de pollution qui ne respectent toujours pas la règlementation, principalement le long du trafic.

Dans le même temps le Préfecture de Paris et d’Ile de France et le Préfet de police ont publié un nouveau Plan de Protection de l’Atmosphère, document règlementaire dont les objectifs ambitieux certes, paraissent à ce stade difficilement atteignables. Pour l’essentiel en effet l’amélioration de qualité attendue par la mise en œuvre du PPA repose sur une mesure aujourd’hui au point mort, voire abandonnée, celle des Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air.

Pour René Dutrey, « Il faut que le Gouvernement prenne la mesure de la situation sanitaire de l’Ile de France et ne nous laisse pas avec un PPA en coquille vide. Paris a déjà montré sa volonté de trouver à l’échelle de la Métropole des mesures structurantes sur le trafic routier, il faut y parvenir et engager parallèlement la sortie du diesel ».

Communiqué de René Dutrey

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Près d’un Francilien sur quatre exposé à trop de dioxyde d’azote et de particules (Airparif)

 Les niveaux annuels autorisés de dioxyde d’azote et de particules en suspension ont de nouveau été régulièrement dépassés en 2012 en Ile-de-France, surtout à Paris et le long des axes routiers majeurs de la région, indique le bilan annuel d’Airparif présenté mercredi. « La qualité de l’air reste insatisfaisante en Ile-de-France », estime l’organisme chargé des contrôles, tout en notant « une certaine stabilité depuis plusieurs années ».

« Le dioxyde d’azote reste un des enjeux principaux en matière de pollution atmosphérique en Ile-de-France », relève Airparif. Cette pollution, surtout liée au trafic des véhicules diesel, est très prégnante dans la capitale avec 9 Parisiens sur 10 exposés à des dépassements.

Globalement 3 millions de Franciliens –un chiffre en léger recul– sont concernés par des taux moyens de dioxyde d’azote excessifs, concentrés à proximité des grands axes. La valeur limite annuelle est ainsi dépassée sur 15% du réseau routier francilien et 80% des voies parisiennes.

Pour les particules PM10 (inférieure à 10 micromètres), quelque 2,4 millions de personnes (2,7 millions en 2011) sont exposées à trop de dépassements de seuils.

Pour les particules fines (PM2,5), le schéma est très similaire: la valeur limite annuelle est respectée loin du trafic, mais dépassée à proximité de grands axes. A la suite d’un abaissement des seuils d’information (de 80 à 50µg/m3) et d’alerte (125 à 80 µg/m3) sur les PM10 fin 2011, les dépassements ont été plus nombreux, essentiellement en raison du changement de procédure, note Airparif.

La pollution aux particules a des sources multiples (trafic routier, industrie, agriculture, chauffage) et est au centre de la polémique sur la fiscalité avantageuse du diesel. En affinant les mesures, Airparif estime qu’en Ile-de-France, à proximité du trafic routier, 45% des particules proviennent du trafic local. Airparif souligne que Bruxelles a déclenché un contentieux avec la France au sujet des particules PM10, trop présentes dans une quinzaine d’agglomérations de l’Hexagone, et qu’une procédure similaire pourrait être ouverte pour le dioxyde d’azote.

  AFP – PARIS, 27 mars 2013

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Un nouveau Ballon de Paris affichera deux indices de qualité de l’air

Un nouveau Ballon de Paris, une attraction touristique installée dans le parc André Citröen (XVe), sera gonflé d’ici mercredi soir et affichera chaque jour, grâce à un code de couleurs, deux indices de qualité de l’air dans la capitale.

Le premier indice rendra compte de l’air ambiant et l’autre de la qualité de l’air au sol, c’est-à-dire « près du trafic »: l’échelle aura cinq niveaux allant du vert foncé (très faible niveau de pollution), au vert clair (faible), jaune (moyen), orange (élevé) jusqu’au rouge (très élevé). L’aéronef, sponsorisé par l’assureur Generali, se veut ainsi un outil de sensibilisation à la qualité de l’air dans Paris grâce à un partenariat avec Airparif, chargé des contrôles.

A partir de son réseau de stations de mesure, Airparif confectionne à toutes les heures des indices de qualité de l’air reflétant les niveaux de pollution aux particules fines et aux gaz comme l’ozone ou les oxydes d’azote. Ces indices seront affichés en permanence sur le Ballon: des pictogrammes représentant les monuments de Paris indiqueront la qualité de l’air ambiant et ceux représentant des véhicules afficheront l’air « près du trafic ».

A ce dispositif de communication vers le grand public, s’ajoute un partenariat inédit avec le CNRS pour embarquer à bord du ballon un appareil qui pourra mesurer des particules ultra-fines (moins de 1 micromètre), qui ne font pas l’objet de mesures ciblées de la part d’Airparif. Pour Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche du laboratoire LPC2E au CNRS, ce dispositif est « un outil unique » qui va permettre de mieux connaître les très petites particules, celles qui sont les plus dangereuses pour la santé ».

Le nouveau ballon, gonflé avec 6.000 m3 d’hélium, embarque chaque année quelque 50.000 visiteurs et sera inauguré le 18 avril en présence de Zinédine Zidane et de l’explorateur Jean-Louis Etienne.

  AFP – PARIS, 27 mars 2013