Métropole de Paris : un recul inquiétant pour la démocratie locale
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SDRIF projet spatial

Le Premier Ministre doit annoncer la création d’un Grand Paris du logement associant les éluEs de l’ensemble de l’agglomération parisienne. Plusieurs propositions encourageantes devraient ainsi être mises en oeuvre : favoriser les rapprochements intercommunaux, développer la solidarité financière entre territoires et dépasser la frontière du périphérique dans la mise en œuvre des politiques locales. En revanche, la restriction du périmètre de la future métropole du logement à la « zone dense » est un coup regrettable porté à la cohérence nécessaire des politiques du logement au niveau régional, échelle indispensable pour lutter contre certains égoïsmes locaux (non-respect notamment des obligations de constructions de logements sociaux) et pour limiter l’étalement urbain.

« Par ailleurs, la gouvernance prévue pour cette nouvelle institution étouffe la démocratie locale » s’inquiète Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris. « Ce sera un nouveau club privé entre notables locaux essentiellement masculins » souligne le conseiller de Paris écologiste. Le Conseil métropolitain devrait en effet réunir le maire de Paris et les présidents des futures intercommunalités entourant Paris. Son président ne sera pas élu directement par les citoyenNEs mais choisi entre pairs.

« Par ailleurs, ce modèle favorisera l’opacité et le bipartisme en réunissant les chefs de l’UMP et du PS » déplore Yves Contassot, conseiller de Paris du 13e arrondissement. De la commune à la région, en passant par l’intercommunalité, le Conseil métropolitain et la conférence métropolitaine (qui associera, elle, la région et les départements franciliens), la lisibilité de l’action publique risque d’en sortir encore amoindrie.