Jérôme Coumet est venu présenter son compte-rendu de mandat à l’école Vulpian en compagnie d’une grande partie de son équipe municipale. Aprés un film un peu long (20mn), le Maire du 13e arrondissement a commencé son allocution par une belle citation de Raymond Aubrac : « ce n’est pas à la conjoncture de fixer les conditions de notre avenir commun (…) Nous devons découvrir, redécouvrir et créer les leviers redonnant envie de faire société ensemble et construire autrement notre destin commun ». Difficile de ne pas adhérer. Il en a ensuite exposé sa perception de l’évolution de la société actuelle, les enjeux qu’il en dégage et la politique qu’elle induit.
Il a insisté sur la nécessité de maintenir un tissu d’entreprises dynamiques et innovantes dans le 13e, avant d’évoquer les améliorations qu’ont apporté à la mobilité des parisiens le tramway, et le développement des bus, en attendant le prochain rallongement de la ligne 14 du métro et la création d’une nouvelle station. Il a rappelé l’activité culturelle de l’arrondissement grâce à ses nombreuses bibliothèques dont la BNF, ses cinémas dont le MK2 et les salles d’art et d’essais de la BNF, ses festivals, des expositions. Il s’est arrêté sur les engagement écologiques : application du Plan Climat pour lutter contre la précarité énergétique, création d’éco-quartier à Rungis, création de 13 espace verts, introduction de l’alimentation biologique dans les cantines, malgré les difficultés d’approvisionnement…
Une vision à long terme, positive et dynamique de l’arrondissement.
Lorsque les habitants du quartier prirent la parole, les questions devinrent plus terre à terre, touchant pour la majorité, à des problèmes d’incivilité. Furent évoqués des groupes de jeunes souvent adolescents qui se réunissent, causent des nuisances sonores, dégradent l’environnement, s’amusent à des rodéos, rue Alphand, square Henri Cadiou et Mail de Bièvre. Mais face à ces situations, la mairie semble étrangement démunie et surtout laisse le sentiment que certains de ses adjoints ne se sentent pas concernés par ce qu’endurent les riverains qui s’en plaignent. La demande d’inovation dans le civisme proposée par l’une des habitantes n’a pas rencontré d’écho dans l’équipe municipale.
Le projet des tours géantes Jean Nouvel (180 m et 115 m) a été rapidement évoqué. Une résidente de l’ilot Glacière a déploré qu’il soit possible de construire 90 000 m2 de bureaux, commerces et hotel dans l’arrondissement alors que Paris Habitat, soutenu par la Mairie, peine à produire du logement social au point de devoir construire des étages supplémentaires sur des bâtiments habités.
