Des syndicalistes pour l’arrêt de Fessenheim
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Fessenheim-DNA

Sur la fermeture de Fessenheim – Les « autres voix » syndicales.

 

En leurs noms propres, des syndicalistes CGT, CFDT, FSU et Solidaires lancent un appel solennel pour l’arrêt de Fessenheim, chose possible sans casse sociale, selon eux.

Ils sont un peu plus d’une quarantaine, pour l’instant. Et d’après leur porte-parole, hier, cette démarche est menée « hors des structures syndicales », autrement dit à titre personnel.

En signant un appel « pour l’arrêt immédiat et définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim », ils souhaitent faire entendre une autre voix. Celle de syndicalistes soucieux de lutter pour l’emploi certes, « mais pas en acceptant n’importe quoi ».

À ceux qui lieraient nucléaire et emplois, ou à l’inverse opposeraient écologie et économie, ils offrent une vision intermédiaire : « L’écologie sans le social, ça ne fonctionne pas ». Argument adressé aux défenseurs de l’emploi par une poursuite de l’exploitation de la centrale nucléaire de Fessenheim : « La fermeture peut se faire sans licenciements, il faudra notamment travailler longtemps à la mise en sécurité puis au démantèlement du site. »

On comprendra que la position n’est si facile à tenir, en particulier face à d’autres syndicalistes réclamant la pérennisation de la centrale. Aussi les signataires espèrent-ils, en lançant cet appel, « provoquer un électrochoc dans les organisations syndicales », y compris sur des sujets dont on sent qu’ils peuvent fâcher. Du genre : « Au prétexte de la crise, certains semblent vouloir à tout prix préserver des emplois qui de toute manière ne seront pas menacés. Surtout si on prenait l’argent dépensé à entretenir la centrale pour l’affecter à la formation et à l’accompagnement des salariés ». Bref, conclut l’un des signataires de cet appel, « on peut être syndicaliste et demander la fermeture de Fessenheim ».

 

DNA – Dernières nouvelles d’Alsace.

par DIR, publié le 05/04/2012 à 05:00

 

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Nucléaire. Des syndicalistes pour un débat sur l’avenir de Fessenheim

 

Des militants antinucléaires et responsables syndicaux de longue date souhaitent ouvrir le débat sur l’avenir de la centrale alsacienne.

« À titre personnel et en dehors des structures syndicales, nous prenons position en tant que militants antinucléaires mais aussi comme responsables syndicaux de longue date. Nous souhaitons que s’ouvre le débat sur l’avenir de la centrale de Fessenheim », expliquent les porte-parole de 47 leaders syndicaux. Ces derniers, issus de la CFDT, la CGT, FSU, Solidaires Éducation nationale, de la métallurgie, de La Poste, du Trésor…, sont signataires d’un appel pour l’arrêt immédiat et définitif de la centrale nucléaire alsacienne.

« Arrêter la folie »

« Nous nous préoccupons de l’emploi, mais nous sommes aussi soucieux du danger que représente Fessenheim pour les salariés qui y travaillent et pour la population », souligne Rémi Verdet (FSU et Stop Transports-Halte au nucléaire). Son collègue Tonio Gomez (CGT et Stop Transports-Halte au nucléaire) renchérit : « Il faut arrêter la folie de la poursuite de l’exploitation de cette centrale à bout de course. » Pour ces deux syndicalistes, il est faux de prétendre que la fermeture aura immédiatement des impacts sociaux : « L’arrêt de la centrale peut se faire sans casse sociale : une centrale ne s’arrête pas du jour au lendemain et ensuite, il faudra la démanteler, et nous souhaitons que Fessenheim serve de laboratoire parce qu’aucune centrale en France n’a encore été démantelée… »

Ils regrettent qu’on n’entende « dans ce débat que les collègues de la CGT d’EDF qui ont ouvert les bras à Nicolas Sarkozy, ont fait des manifestations, ont ouvert un site internet pour les soutenir » et qui « défendent leur emploi à court terme », alors qu’il s’agit, toujours selon ces militants antinucléaires, « de prendre position dans un projet de société ».

L’Alsace.fr – par Alvezio Buonasorte

le 05/04/2012 à 05:00

 

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STRASBOURG – « Fessenheim doit fermer »

 

Une quarantaine de syndicalistes alsaciens, se répondant de plusieurs organisations, ont lancé mercredi à Strasbourg un appel pour « l’ouverture d’un débat sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim », a présenté Rémi Verdet, syndicaliste FSU et président de l’association Halte au nucléaire. « La centrale doit fermer car il y a un danger », a-t-il martelé. Alors que des représentants syndicaux de la centrale plaident pour la poursuite de l’activité et le maintien des emplois, ces partisans du démantèlement ont tenu à rassurer : « On met la question de l’emploi en avant. Ce n’est pas le thème du travail contre l’écologie, on est militant des deux côtés. Mais la fermeture peut se faire sans suppressions de postes », confie Tonio Gomez, délégué CGT. La sauvegarde des emplois passerait, selon eux, par le chantier de démantèlement des installations et la promotion des énergies renouvelables.A. G.

 

20mn – Strasbourg

Mis à jour le 05.04.12 à 04h08