Non à ACTA
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Tract non à ACTA
« La logique qui vise à mettre les ressources de l’État au service des monopoles d’une poignée de multinationales doit être rejetée. » Eva Joly. janvier 2012

ACTA (Accord Commercial Anti Contrefaçon) est une accord négocié dans la plus grande discrétion par 39 pays, dont l’Union Européenne, les États-Unis et le Japon. Sans aucun débat démocratique. ACTA contourne les parlements et les organisations internationales pour imposer une logique répressive dictée par les industries de la recherche et du divertissement.

ACTA est un accord qui menace la liberté d’internet. Cet accord vise officiellement à protéger la propriété intellectuelle au niveau international. Jusque là tout va bien. Mais le terme de « propriété intellectuelle » est volontairement flou. Il peut désigner des marques, idées ou informations. ACTA devrait donc s’attaquer à l’imitation de quelque chose soumis au droit d’auteur. Il suffira d’échanger une information copyrightée pour voir son accès internet supprimé et écoper de poursuites judiciaires.

Afin de vérifier que vous n’échangez aucun contenu soumis au droit d’auteur, ACTA va renforcer la surveillance. Les fournisseurs d’accès à internet devront vérifier toutes les données envoyées et reçues sur votre ordinateur. Il suffira de citer un article de presse dans un email ou d’envoyer un extrait de musique pour être pris la main dans le sac. Les informations seront alors envoyées à leur auteur et vous pourrez écoper à leur demande d’une amande ou d’une peine de prison.


Invitée d’Anne-Sophie Lapix dans l’émission Dimanche+ le 29 janvier 2012, Eva Joly a pris position sur les militants hacktivistes d’Anonymous, et la loi ACTA.

« Les Anonymous mènent un combat valeureux. Leur cause est juste mais les moyens qu’ils utilisent sont contestables ; et par exemple, publier une liste de données personnelles de policiers, ce n’est pas acceptable.

Par contre il faut bien se rendre compte combien les armes sont inégales, et que les lobbies ont investi des milliards pour obtenir des lois comme ACTA ou des lois [SOPA et PIPA] aux États-Unis. On dit que c’est sous prétexte de protéger les artistes qu’on crée des lois qui en réalité protègent l’industrie multinationale du show-business.

Les artistes, vous connaissez leur part dans le gâteau ? J’ai travaillé chez Barclay, je sais que les artistes débutants c’était 6%, les artistes confirmés c’est 15%. Et c’est pour assurer cette petite rémunération-là, on fige un univers qui ne demande qu’à se développer et à partager.

Donc Anonymous mène un combat qui est juste, contre des lobbies très puissants. Et il nous appartient à nous de trouver des nouvelles solutions pour Internet, qui ne soient pas répressives. »

 

Message des Anonymous

Save Jim Now

Save Jim Now par EuropeEcologie