Soutien renforcé à l’agriculture biologique
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La Région a voté, dans le cadre de la délégation de Hélène Gassin, vice présidente à l’environnement, une nouvelle aide pour soutenir l’agriculture bio. Baptisée Atable, cette Aide à la Transition vers une Agriculture Biologique LocalE est destinée aux agriculteurs déjà bio mais aussi à ceux qui sont « en conversion » et dont la production ne peut pas encore être vendue dans les circuits bios. Cette aide, dont les montants sont fixés à l’hectare – 310 euros pour l’arboriculture, 238 euros pour le maraîchage et les plantes aromatiques, 60 euros pour les grandes cultures, prairies, jachères et légumes en plein champ – a pour objectif d’assurer la viabilité économique des exploitations agricoles engagées dans le bio. Plus globalement, comme l’a rappelé Catherine Ribes qui est intervenue sur le sujet : « La préservation et la valorisation de l’agriculture en Ile-de-France est indispensable à la vie des Franciliens. Nous avons besoin d’une agriculture qui puisse répondre aux enjeux environnementaux et sociaux,  de qualité de vie, de lutte contre les changements climatiques, de robustesse des écosystèmes et de préservation de notre biodiversité.  »

Intervention de Catherine Ribes
17/02/12

Nouveau dispositif d’aide à la transition vers une agriculture biologique locale (ATABLE) et adaptation de dispositifs agroenvironnementaux et agri urbains (écociliens)

I – La préservation et la valorisation de l’agriculture en Ile-de-France est indispensable à la vie des franciliens. Nous avons besoin d’une agriculture qui puisse répondre aux enjeux environnementaux et sociaux,  de qualité de vie, de lutte contre les changements climatiques, de robustesse des écosystèmes et de préservation de notre biodiversité.
C’est dans ce cadre et depuis 2005 que la région s’est engagée dans cette voie en encourageant le maintien de l’agriculture biologique (ARMAD)  Depuis l’union européenne a instauré une aide au titre du 1er pilier de la Pac, financée à 100 % par l’Europe selon les règles nationales. Pour les agriculteurs franciliens il génère un manque à gagner.
Afin de ne pas les pénaliser, et d’assurer surtout la viabilité économique des exploitations agricoles engagées dans le bio, la région propose une nouvelle aide. Cette aide concerne le maintien mais aussi la conversion à l’agriculture bio.  Elle a un nom prédestiné     ATABLE (ce qui signifie «  aide à la transition vers une agriculture biologique locale ») Elle est calculée sur la base des surcoûts et du manque à gagner spécifiques à la région IDF par rapport au national (perte de revenu liée au passage en agriculture bio,  prix du foncier coût de l’exploitation etc..Cette aide vient en complément de l’aide nationale.
C’est une aide d’une extrême importance pourquoi :
–    elle va permettre d’aider la transition agricole
–    elle va permettre d’accélérer la conversion vers l’agriculture biologique locale. (Les agriculteurs bio sont encore trop peu nombreux en IDF pour alimenter le marché bio francilien)
–    C’est une agriculture sans pesticides et sans intrants donc garant d’une meilleure santé pour les  agriculteurs et les consommateurs.
–    L’agriculture bio c’est aussi un investissement préventif pour la qualité de l’eau (on sait bien que la ressource elle, est gratuite mais pas inépuisable, en revanche  c’est la dé pollution  qui coûte très cher)
–     et c’est aussi d’une grande importance pour la préservation de la biodiversité  sur les terres agricoles

Il est prévu également dans ce rapport de renouveller l’aide au Groupement des agriculteurs bio GAB  afin d’ accélérer l’introduction de produits bio dans la restauration collective :
avec un objectif : atteindre un quota de 20 % de produits bio dans les cantines des lycées à l’horizon ????.

d’actualiser le programme PRAIRIE (programme régional agricole d’initiative pour le respect et l’intégration de l’environnement) pour répondre aux enjeux d’arrêt de perte de la biodiversité,   de réduction d’intrants principalement sur les zones de captages d’eau prioritaires au titre du Grenelle. Ce programme participe aussi à l’amélioration de la qualité de l’eau.

Et enfin, l’actualisation du programme régional cadre en faveur de l’agriculture péri-urbaine qui soutient principalement le développement des filières (installations, diversification, modernisation) et les systèmes de culture intégrée.

3 volets à cette action :
1.    le volet foncier de cette action est mené par l’AEV qui a vu son rôle fortement affirmé pour une préservation des espaces agricoles en zone urbaine et péri-urbaine (PRIF)
2.    le volet territorial. Ces programmes doivent être co-construits entre les agriculteurs, les élus et les résidents qui s’engagent à travers une charte et un plan d’actions.
3.    Le volet information recherche qui s’articule autour de la mise en réseau des territoires afin de capitaliser les expériences. Ce programme est construit en synergie avec le réseau rural proposé par le Ministère de l’agriculture, et les réseaux  européens dont le réseau européen des régions périurbaines (PURPLE) créé par la Région et qui regroupe 15 autres régions européennes.

suite à la mise en place des Etats généraux de la conversion écologique et sociale le groupe de travail agricole sous la présidence d’Hélène Gassin  a pensé utile d’élargir le périmètre concerné par ces aides à l’ensemble de la région    car  en région IDF, la pression foncière existe également en zone rurale même si elle est moindre

Les participations financières de la région ont été revues d’une part pour mieux répondre aux enjeux exposés ci-dessus et d’autre part dans un  objectif de simplification  des procédures

Pour toutes ces raisons notre groupe est très favorable à ce rapport.