Téléphonie mobile : une charte nécessaire mais pas suffisante
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Antenne dans le 13e

 Le Conseil de Paris se prononcera mardi 16 octobre sur la nouvelle Charte relative à la téléphonie mobile, qui succède à deux premiers textes votés en 2003 et en 2006. Cette charte régule l’installation d’antennes-relais sur les toits de Paris par les exploitants traditionnels –Bouygues, SFR et Orange- et par le dernier opérateur, Free, arrivé en 2012 sur le marché. Elle prépare aussi l’arrivée de la 4G dans la capitale.

Ce texte est nécessaire mais il n’est pas suffisant. Il vient combler un vide juridique inquiétant, créé depuis un an par la caducité de la précédente charte. Mais il n’atteint pas l’objectif de plafonner à 0,6 volts / mètres l’exposition aux ondes électromagnétiques, dans le respect des préconisations du Conseil de l’Europe et de la Conférence citoyenne organisée en 2009 sur le territoire parisien.

Pour mieux protéger les Parisiennes et les Parisiens face à la prolifération des ondes électromagnétiques, les écologistes ont donc déposé plusieurs vœux qui seront aussi soumis au vote du Conseil de Paris :

-Rappeler l’objectif de 0,6 volts / mètres et demander au gouvernement la modification en ce sens du décret n°2002-775 pour généraliser ce seuil sur l’ensemble du territoire français

-Acter la contribution de la Ville de Paris au lancement d’OndesParif en 2013

-Evaluer la contribution de la technologie 3G à l’exposition des Parisiennes et des Parisiens aux ondes électromagnétiques

-Etablir un moratoire sur l’installation de la 4G dans l’attende d’une étude d’impact préalable réalisée par l’ANSES

-Suspendre l’installation des antennes-relais du 5 rue Lobineau (6e) et du 173 rue Marcadet (18e)

Les écologistes soutiennent aussi la proposition des adjoints au Maire de Paris Mao Peninou et René Dutrey de mutualiser, dès que possible, les réseaux des quatre opérateurs dans un réseau municipal unifié. Cela permettrait notamment de prioriser l’installation d’antennes sur les sites les plus appropriés (toits hauts, sans vis-à-vis) pour limiter l’exposition des populations riveraines.

 

Communiqué des éluEs EELVA au Conseil de Paris – 15 octobre 2012