France Nature Environnement (FNE) estime que les mesures proposées par le maire de Paris pour lutter contre la pollution vont « dans le bon sens », alors que Les Amis de la Terre parlent d’un « effet d’annonce » et demandent de viser une réduction de la circulation automobile.
« Le maire de Paris vient de présenter son plan de lutte contre la pollution de l’air: des mesures timides et inappropriées qui ne permettront pas d’améliorer la qualité de l’air respiré par les Parisiens », écrivent Les Amis de la Terre dans un communiqué.
L’association de défense de l’environnement parle d’un « effet d’annonce choquant qui masque une absence de volonté » et estime que « la lutte contre la pollution de l’air passe nécessairement par une réduction de la circulation automobile ».
Cette analyse très critique n’est pas partagée par FNE, qui y voit « un premier pas qui mérite d’être soutenu et renforcé ».
Rappelant que « la France reste sous la menace d’une condamnation de l’Union européenne pour non-respect de la législation communautaire en la matière et que la tentative d’instauration des Zones d’action prioritaires pour l’air (Zapa) a avorté », FNE juge que les mesures « vont dans le bon sens ».
Bertrand Delanoë (PS) a proposé lundi d’interdire la circulation des véhicules de plus de 17 ans, des poids lourds de plus de 18 ans et des deux roues de plus de dix ans et d’instaurer une prime à la casse.
Le développement de zones à 30 km/h, la réduction de la vitesse sur le périphérique de 80 à 70km/h et l’instauration de péages urbains sur les autoroutes métropolitaines font également partie des mesures proposées.
« L’âge moyen du parc automobile est de l’ordre de 8 ans, et vraisemblablement moins en Ile-de-France: voilà donc une mesure qui n’aura aucune efficacité », avancent Les Amis de la Terre, au sujet de l’interdiction des vieux véhicules.
Sur les limitations de vitesse, l’ONG indique que pour les constructeurs « l’optimum de fonctionnement d’un moteur et donc le minimum des émissions polluantes se situe entre 50 et 70 km/h ».
Bruxelles a ouvert une procédure contre la France devant la Cour de justice européenne en raison de ses mauvais résultats dans la lutte contre la pollution aux particules fines, avec des dépassements des seuils limites d’exposition dans de nombreuses villes.