Question d’actualité EELVA : La qualité de l’air dans le métro
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L’actualité nous l’a encore rappelé récemment : la qualité de l’air dans le métro souterrain n’est pas bonne. La situation n’est pas nouvelle mais n’en est pas moins préoccupante. Les campagnes de mesures régulières ou ponctuelles menées par la RATP et par AIRPARIF révèlent une pollution aux particules trop importante. Dans les stations à trafic modéré, le taux de ces polluants est nettement supérieur au taux extérieur. Il peut être encore plus élevé dans des stations à plus fort trafic.

Les usagers du métro parisien sont concernés par cette pollution, mais ce sont surtout les agents de la RATP qui en sont les premiers affectés. Et si  les effets à long terme de l’exposition aux particules  qui dans le cas du métro sont métalliques, sont encore mal connus (à la différence de l’exposition  aux particules issues des véhicules diesel, reconnue comme cancérogène certain par l’OMS) il est plus que temps d’engager des mesures pour améliorer la qualité de l’air du réseau souterrain.

Des millions de franciliens empruntent chaque jour le métro et le RER, et loin de nous l’idée de les détourner de ces modes de transport. Au contraire, les transports en commun sont indispensables à la métropole parisienne : ils doivent être sûrs, ponctuels, confortables et sains. Et savoir que l’habitacle d’une voiture, coincée dans les embouteillage, est bien plus pollué et toxique ne consolera pas l’usager des transports en commun.

Les réseaux de transports en commun, à la limite de la saturation, seront encore davantage sollicités à l’avenir. En effet, les démographes prévoient une augmentation importante de la population francilienne au cours des prochaines décennies. Le STIF lui-même s’est fixé un objectif de croissance de 20 % des déplacements en transports  collectifs à l’horizon 2020.

La RATP et la SNCF disent se mobiliser depuis plusieurs années sur la production de connaissances sur cette problématique de l’air ambiant et sur l’exploration de nouvelles techniques permettant de diminuer les pollutions.

Monsieur le Maire, la collectivité parisienne est particulièrement mobilisée contre la pollution aérienne aux particules produites par les motorisations diesel. 

De la même manière, pour la santé des Parisiennes et des Parisiens, comptez-vous interpeler les présidents des établissements publics exploitant les réseaux ferrés franciliens afin de leur demander de prendre toutes les mesures nécessaires afin de réduire rapidement et significativement la pollution de l’air dans l’ensemble du réseau de transport souterrain d’Île-de-France ?

Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement

 

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