La pollution de l’air coûte jusqu’à 1.7 milliard d’euros par an au système de soin
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Pollution sur Paris

Asthme, bronchites, cancers… La pollution de l’air coûte de 0,7 à 1, 7 milliard d’euros par an au système de soins en France, selon un document daté d’octobre du Commissariat général au développement durable (CGDD). «Ces résultats tendent à prouver que les montants en jeu ne sont pas négligeables» et «peuvent venir appuyer utilement les démarches (…) de protection et d’amélioration de la qualité de l’air», écrit le CGDD. Par comparaison, le tabac coûte 18,3 milliards d’euros, selon le Comité national contre le tabagisme.

L’asthme, avec de 400.000 à 1.400.000 nouveaux cas attribuables par an à la pollution, est « l’exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d’impact sanitaire »‘, avec un coût total situé entre 335.000 et 1.100 millions d’euros.

Suivent les bronchites aigües (950.000 nouveaux cas), les bronchites chroniques (134.000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26.000 et 39.500 cas).

Le CGDD compte également les nombreuses hospitalisations pour traiter des difficultés respiratoires, circulatoires ou cardiaques (33.500 cas),

Le nombre de cancers des voies respiratoires est, lui, « beaucoup moins élevé » avec entre 1.684 et 4.400 nouveaux malades par an. Mais « le coût total reste élevé, entre 53 et 138 millions d’euros compte tenu des coûts de protocole de soins et des longues durées d’arrêt de travail du patient ».

« C’est la première fois qu’on obtient des résultats aussi complets sur le périmètre de ces coûts tangibles et les montants obtenus sont supérieurs à ceux des études existantes », souligne le CGDD, précisant qu’il ne s’agit que d’une estimation « a minima » sans prendre en compte les examens complémentaires en dehors du circuit hospitalier, ni les suites de maladies sur plusieurs années.

S’intéressant en particulier aux particules, PM10 (d’un diamètre inférieur à 10 microns) et PM 2,5 (moins de 2,5 microns), le CGDD rappelle que ces dernières sont jugées responsables de 42.000 décès en 2000.

Selon un autre calcul prenant en compte la mortalité (décès, années de vie perdues), la morbidité (admissions hospitalières, journées d’activité restreinte…), mais aussi les pertes économiques du fait des arrêts de travail, « les coûts liés à la perte de bien-être » ou encore « la restriction des activités de loisir », le coût de cette pollution est estimé entre 20 à 30 milliards pour la collectivité.

Les principaux polluants atmosphériques en France sont les particules, mais aussi le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, les composés organiques volatiles (tel le benzène), et des métaux comme le plomb.

En zone urbaine, ils sont principalement émis par les transports routiers (notamment utilisant le diesel) et des bâtiments (chauffage, production d’eau chaude…).

Un adulte inspire en moyenne chaque jour 12.000 litres d’air.

 

   AFP – PARIS, 10 oct 2013

 

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