Depuis le début de la semaine, deux loups ont été tués par des chasseurs avec la bénédiction du gouvernement qui pour calmer la colère d’une filière ovine mise à mal par les importations britanniques, irlandaises et néo-zélandaises, a choisi de désavouer son propre Plan Loup. Démagogique, le gouvernement a cédé aux pressions et offert en boucs émissaires une espèce protégée, au mépris de ses engagements européens et du respect de la biodiversité.
Les éleveurs ont réclamé l’abattage de 24 loups, appelé pudiquement « prélèvement », soit 10% de la population française, même si de l’avis des spécialistes de la faune sauvage, ces pratiques archaïques sont improductives car elles désorganisent de façon violente les meutes, les fragilisent et tendent à renforcer la prédation.
De nombreux éleveurs chasseurs ne voient de meilleures issues au conflit les opposant aux grands carnivores, tels que loups, ours et lynx, que l’extermination. Pas sûr que le gouvernement aura l’audace de leur résister.
Pour lire le communiqué de presse des organisations contre les massacre de loups publié récemment par 10 associations de défense de l’environnement : L’écologie selon le gouvernement Hollande : le retour des battues aux loups du 19ème siècle !
Pour lire ou télécharger la brochure: « Loup : pour en finir avec les contre-vérités sur le pastoralisme et sur la chasse »
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