Delanoë salue l’annonce d’un décret pour bloquer les loyers à la relocation
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Cécile Duflot à Grenoble

Bertrand Delanoë s’est réjoui lundi de l’annonce par Cécile Duflot, ministre du Logement, d’un décret pour bloquer les loyers à la relocation qui va permettre, selon le maire de Paris, de commencer à faire face à la « situation anormale du marché locatif pesant sur les ménages » à Paris.

C’est « une mesure d’urgence en matière de loyers qui montre que la politique du logement est au cœur des priorités du gouvernement », écrit le maire socialiste dans un communiqué.

Pour M. Delanoë, « cette mesure temporaire va permettre de fixer dès la rentrée prochaine une augmentation maximale des loyers lors des relocations à Paris, où il existe une situation anormale du marché locatif pesant sur les ménages. Elle intervient dans un contexte d’urgence face à la crise du logement, en attendant l’adoption d’une loi pérenne sur l’encadrement des loyers comme François Hollande s’y est engagé ».

« Dès 2011, rappelle-t-il, j’ai souhaité expérimenter un dispositif d’encadrement des loyers à Paris, qui était jusqu’alors refusé par l’ancien gouvernement. J’ai transmis à la ministre du Logement des propositions dans ce sens dès son entrée en fonction », conclut le maire de Paris.

Pour l’UMP de la capitale, le blocage des loyers est « la fausse solution du gouvernement destinée à masquer l’échec de Bertrand Delanoë en matière de logement », dénonçant « un nombre de logements construits qui s’est littéralement effondré (5.186 autorisés en 2000 contre 2.223 en 2010) » et un « matraquage fiscal des contribuables ».

 « Nous ne sommes pas opposés à l’instauration d’un mécanisme de lutte contre les hausses abusives que nous avions d’ailleurs proposé, mais cela ne règlera pas le problème de la pénurie de logements », expliquent les élus UMP, Jean-François Lamour et Philippe Goujon en tête, dans un communiqué, plaidant pour « une politique de l’offre, au sein de la métropole et du Grand Paris ».

Pour le groupe centre et indépendant du Conseil de Paris, l’encadrement des loyers est aussi « une fausse bonne idée » et il préconise plutôt de « s’attaquer à la raison première de la crise: l’insuffisance de l’offre ».

« On n’attire pas les mouches avec du vinaigre : encadrer les loyers et taxer en même temps les bailleurs – une batterie de mesures fiscales est également prévue – entraînera inévitablement un retrait des investisseurs, un entretien moindre du patrimoine ou des pratiques parallèles et incontrôlables de location », met en garde Jérôme Dubus (Nouveau centre).

 

PARIS, 4 juin 2012 (AFP)