Greenpeace dénonce les produits toxiques dans les vêtements de grandes marques
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Campagne Detox de Greenpeace

Greenpeace a fait analyser des échantillons de vêtements de 20 grandes marques dont Zara, Calvin Klein, Li Ning, Gap, Mango, Diesel, C&A, Levi’s. Les prélèvements ont été effectués sur des pantalons, tee-shirts, dessous et robes fabriqués en Chine et dans d’autres pays en voie de développement. Les analyses ont révélé la présence de substances toxiques dans les textiles.

« Dans environ deux tiers des 141 échantillons ont été détectés des éthoxylates de nonylphénol (NPE)« , a affirmé Greenpeace. Quelques vêtements étaient par ailleurs porteurs de phtalates ou de teintures contenant des amines cancérigènes.

Les  éthoxylates de nonylphénol (NPE) sont des composés chimiques créés par l’homme, qui n’existent donc pas à l’état naturel. Ils sont utilisés dans l’industrie comme détergents et, en particulier dans la production de textiles naturels et synthétiques. Ils se décomposent en nonylphénol (NP), un composé qui se dégrade très difficilement, et s’accumule dans l’environnement. Le NP est toxique. Il agit comme   perturbateur endocrinien, capable d’imiter ou de modifier l’action d’une hormone et de perturber le fonctionnement normal d’un organisme .

Rejetées dans les égouts, ces substances provoquent de graves pollutions environnementales. Une partie reste imprégnée dans les textiles. Des études ont récemment décelé la présence de NP dans des tissus humains. En raison de leur toxicité, les NPE et le NP font l’objet de restrictions dans de nombreuses régions du monde. Depuis 2001, l’Union européenne a classé le NP en tant que   « substance dangereuse prioritaire ».

Les marques mises en cause « sont des acteurs énormes dans l’industrie de la mode — à elle seule Zara produit 850 millions d’articles de vêtements par an. On peut imaginer l’ampleur de l’empreinte toxique qu’elle laisse sur la planète, en particulier dans des pays en développement comme la Chine où beaucoup de ces produits sont confectionnés« , a souligné Li Yifang, de Greenpeace.

En 2011, Greenpeace avait publié « Dirty Laundry » et « Dirty Laundry 2 », deux rapports qui montraient comment les fournisseurs de grands groupes textiles empoisonnaient l’eau de certains fleuves chinois avec leurs rejets, ces substances chimiques se retrouvant également dans les fibres des produits vendus.

 

Source Greenpeace et AFP

 

A lire : 

Les dessous toxiques de la mode. Greenpeace 2012

Dirty laundry I et Dirty laundry II. Les rapports de Greenpeace. 2011

Pour télécharger les rapports Dirty laundry I, Dirty laundry II, le résumé en 12 pages, les notes techniques et les réponses des sociétés.

La campagne de Greenpeace: Detox

Sur le blog du Monde : Vingt marques épinglées pour des produits toxiques dans leurs vêtements