Quinzaine du commerce équitable : les écologistes en soutien
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Sophie Renard

Symbole de l’engagement des écologistes pour l’économie sociale et solidaire et plus particulièrement pour le commerce équitable, c’est l’écologiste Sophie Renard qui a lancé la quinzaine du commerce équitable, le 10 mai 2012. L’occasion pour la présidente de la commission Développement Économique de rappeler les actions menées par la Région mais aussi la nécessité d’aller plus loin dans ce domaine.

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Mesdames et Messieurs,

Je suis particulièrement fière au nom du conseil régional de vous accueillir ce soir pour le lancement de la quinzaine du commerce équitable.  Solidarité, Vision à long terme, protection de l’environnement, bien-être des producteurs locaux…

En tant qu’élue écologiste, ce sont bien évidemment ces valeurs que j’entends défendre et que je veux promouvoir sur le territoire de l’Ile-de-France.  Ce type d’échange commercial alternatif est une initiative efficace pour répondre à la volonté des consommateurs d’acheter autrement. C’est l’un des moyens pour évoluer vers une société économique plus respectueuse des hommes et de la planète.

Notre société productiviste actuelle veut nous imposer une baisse systématique des coûts de production tout en recherchant une croissance toujours plus grande des profits au détriment des plus démunis. Ce modèle va droit dans le mur tant au niveau social qu’environnemental. A l’heure où le marché impose au secteur économique et aux états sa vision court-termiste, le commerce équitable  permet aux citoyens et aux producteurs de reprendre la main sur le modèle économique qu’ils veulent promouvoir. Il permet par le biais du système du partenariat ou de la coopérative de remettre de la démocratie dans le système et de changer  de finalité en recherchant le bien-être des producteurs et la satisfaction du consommateur citoyen.
C’est pourquoi, le conseil régional  d’Ile de France agit en faveur de ce modèle et à différents niveaux: .

Tout d’abord, en accompagnant les acteurs du secteur dans l’organisation d’événements ponctuels de sensibilisation du grand public ou du monde professionnel. Celui que l’on lance ce soir ou encore le  salon professionnel de la filière textile et mode « Ethical Fashion Show».
Ensuite, dans le cadre de nos politiques spécifiques de soutien à l’economie sociale et solidaire,  nous avons signé des conventions sectorielles avec les acteurs principaux du domaine (comme la Plate-Forme pour le commerce équitable ou encore avec l’association MINGA) afin d’aider à la structuration du secteur.

Depuis, la région a pris une nouvelle orientation et préfére aider directement les structures de terrain.  A titre personnel, si je soutiens évidemment l’aide aux acteurs de terrain il me semble regrettable d’abandonner cette structuration, cette mutualisation des moyens nécessaire à un secteur en développement comme le commerce équitable.  Par ailleurs, le conseil régional a ouvert ses politiques de droit communs aux entreprises liées au commerce équitable et plus généralement à l’économie sociale et solidaire . Ainsi en 2011 pour le dispositif PM’up d’aide au développement des entreprises , 9 lauréats dont les entreprises Solidar’monde ou encore TudoBom? relevaient du secteur du commerce équitable. Cela représente pour elles entre 100 000 et 200 000 euros d’aide pour 3 ans.

Un autre exemple : l’attribution de postes « emplois tremplins » : le mouvement « FAIR F.A.I.R un monde équitable » ou encore l’entreprise de vente à emporter Planète sésame 92 ont pu bénéficier du dispositif dernièrement. Dans un tout autre domaine, celui de l’action internationale et des accords signés dans le cadre des coopérations décentralisées, la région a inscrit dans son rapport cadre Méditéranée un volet sur le commerce équitable. Au delà des produits équitables bien connus du grand public  comme les produits alimentaires ou le textile, la région entend soutenir également des projets innovants dans le secteur musical par exemple  à travers l’association FairPlayList.  Un autre domaine à encourager : les circuits courts comme les AMAP permettent de mener des réflexions  équivalentes à celles du commerce équitable sur le territoire francilien avec les agriculteurs locaux.

La région a reçu le prix, fin 2010, de “territoire de commerce équitable”  et s’est engagée sur plusieurs points. Elle fait d’ores et déjà appel à un traiteur éthique et bio, propose des cafés issus du commerce équitable. Je fais partie de ceux qui souhaitent que la région aille plus loin dans sa démarche au titre de région exemplaire pour tenir ses engagements en la matière. Ayant moi-même entendu il y a quelques années certains intervenants de la soirée, je suis certaine qu’elle sera passionnante. Je vous laisse donc en profiter dès maintenant et vous souhaite une excellente soirée.

Je vous remercie.

 

Intervention de Sophie Renard